Châssis n° 4211
•Rare voiture de Grand Prix allemande d'après-guerre
•2e de sa classe à Pebble Beach en 1992
•Dernière monoplace produite par Veritas
•Moteur Heinkel refait
Étrange cocktail d'éléments mécaniques d'avant-guerre et de style d'après-guerre, la Veritas sur base BMW date de la fin des années 1940, une époque au cours de laquelle la rareté des voitures de compétition disponibles engendra la création de nombreuses et intéressantes « spéciales ». La BMW 328 avait été l'une des sportives les plus en vue de la fin des années 1930 et son puissant moteur six cylindres 2 litres était une mécanique de choix pour beaucoup de constructeurs indépendants.
Veritas avait été fondé en Allemagne de l'ouest par Ernst Loof, Georg Meier et Lorenz Dietrich qui s'étaient rencontrés à Paris pendant la guerre. Ils avaient élaboré des plans pour concevoir de nouveaux modèles de compétition dès la fin des hostilités et construisirent le premier en 1947, en utilisant des composants fournis par un client. Deux d'entre eux au moins avait une excellente expérience en compétition, Meier qui avait gagné le Tourist Trophy sur l'île de Man en 1939 pour BMW et Loof qui avait participé à l'effort de la marque pour les Mille Miglia de 1940. Loof, qui possédait l'une des voitures d'usine des Mille Miglia 1940 – le coupé aérodynamique inspiré des théories de Wunibald Kamm – connaissait parfaitement les dernières technologies de pointe en matière de voitures de compétition. Mais les forces d'occupation alliées interdisaient aux constructeurs allemands de construire des moteurs de plus de 1 000 cm3, Veritas n'avait donc d'autre choix que d'utiliser des moteurs d'avant-guerre reconstruits. BMW refusa qu'on appose son nom sur les voitures et, après qu'une petite poignée ait été construite, le nom fut changé pour celui de « Veritas » tout court.
Dès le début, la Veritas de course se montra très compétitive, remportant le championnat d'Allemagne des 2 litres Sport trois années de suite, de 1947 à 1949. Il existait également une version monoplace dérivée, la Meteor, qui ressemblait beaucoup aux Mercedes-Benz de Grand Prix d'avant-guerre, que Loof faisait courir en Formule 2. Aussi bon qu'il ait été, le moteur BMW 328 commençait à accuser son âge et Loos savait qu'il aurait besoin d'un moteur plus moderne pour rester compétitif. Un nouveau moteur à simple arbre à cames en tête fut commandé à Heinkel, mais sa mise au point de ce moteur, en principe plus puissant, fut freinée par le manque de moyens financiers.
Quand les restrictions contraignant les pilotes allemands à se cantonner aux épreuves nationales furent levées en 1950, la Veritas commença à gagner à l'étranger et quand les championnats du monde des conducteurs et des constructeurs se disputèrent en Formule 2, en 1952 et 1953, en attendant l'arrivée d'une Formule 1 de 2, 5 litres, Veritas eut la chance de courir au plus haut niveau. À une ou deux exceptions près, les engagements de Veritas se cantonnèrent au Grand Prix d'Allemagne, son meilleur résultat étant la 7e place de Fritz Reiss en 1952. La production de Veritas prit fin peu après et aujourd'hui cette marque éphémère se résume bien souvent à quelques notes en bas de page dans l'histoire de BMW. On estime que plus de 50 Veritas de compétition furent construites.
Cette Veritas Meteor fut donnée à M. Willi Sturzbecher, un employé de la société, en guise d'indemnité, lorsque l'usine du Nürburgring ferma, en 1953. Il s'agit de la dernière monoplace construite par Veritas et elle n'a couru qu'une fois, au Grand Prix de Chemnitz en Allemagne. En novembre 1977, Sturzbecher vendit la Veritas à M. Don Williams de Las Vegas, dans le Nevada, qui l'a conservée jusqu'à ce qu'un certain M. Jans, des Pays-Bas, l'achète et la restaure. M. Jans la vendit à l'actuel propriétaire en août 2008.
Restaurée une première fois en 1989, la voiture fut exposée au concours d'élégance de Pebble Beach en 1992 où elle remporta le deuxième prix de la catégorie « open wheel ». En 2010 une restauration complète fut entreprise et on notera que la voiture conserve son châssis d'origine une bonne partie de sa carrosserie d'origine et son moteur Heinkel 2 litres de compétition qui a été refait en 2015 par le spécialiste Norbert Kemken. Des ailes motocyclettes et un éclairage ont été installés pour faciliter son immatriculation, mais peuvent se démonter facilement pour la course. Vendue avec ses papiers d'immatriculation des Pays-Bas et son contrôle technique, il s'agit là d'une voiture de grand prix allemande très rapide et historiquement importante, en parfait état, éligible pour les grands prix historiques, comme Monaco.
1950 Veritas Meteor Formula 2 Monoposto
Chassis no. 4211
•Rare post-war German Grand Prix car
•2nd in class at Pebble Beach, 1992
•Last single-seater built by Veritas
•Rebuilt Heinkel engine
An intriguing fusion of pre-war mechanical components and post-war style, the BMW-based Veritas dates from the late 1940s, a period when the scarcity of readily available competition cars led to the creation of numerous interesting 'specials'. BMW's 328 had been the outstanding sports car of the late 1930s and its powerful 2.0-litre six-cylinder engine was the power plant of choice for many an independent constructor.
Veritas was founded in West Germany by Ernst Loof, Georg Meier and Lorenz Dietrich, who had met in Paris during the war. They discussed plans to develop a new competition car as soon as hostilities ceased and built their first in 1947 using components supplied by a customer. Two of them, at least, had considerable competition experience, Meier having won the 1939 Isle of Man TT for BMW while Loof had managed the factory's Mille Miglia effort in 1940. Loof owned one of the works 1940 Mille Miglia cars – the Dr Wunibald Kamm inspired aerodynamic coupé – and so was well acquainted with the latest in sports car racing technology. However, the occupying Allies forbade German manufactures from building engines larger than 1,000cc, hence Veritas had no option but to use rebuilt pre-war units. However, BMW objected to the use of their name on the cars and after only a handful had been completed the name was changed to simply 'Veritas'.
Right from the start the Veritas Rennsport was competitive, winning the German 2-Litre sports car championship three years on the trot from 1947 to 1949. There was also a single-seater spin-off, the Meteor, which looked strikingly similar to a pre-war Mercedes-Benz Grand Prix car and was entered by Loos in Formula 2 events. Good though it was, the BMW 328 engine was getting long in the tooth and Loos knew that to stay competitive he would need something more modern. A new single-overhead-camshaft power unit was commissioned from Heinkel, but development of this potentially more powerful engine was hampered by insufficient funding.
When the restriction limiting German drivers to domestic races was lifted for 1950, the Veritas began winning abroad, and when the Drivers' and Manufacturers' World Championships switched to Formula 2 for 1952 and '53, pending the introduction of the 2½-Litre Formula 1, it gave Veritas the opportunity to compete at the highest level. With one or two exceptions, Veritas entries were confined to the German Grand Prix, with Fritz Reiss' 7th place in 1952 the best result. Veritas production petered out soon after and today this short-lived marque rates as little more than footnote in the history of BMW. It is estimated that no more than 50 Veritas competition cars were built.
This Veritas Meteor was given to Mr Willi Sturzebecher, a company employee, in lieu of payment when the Nürburgring factory closed in 1953. This car is the last single-seater that Veritas produced and was only raced once: at the 1952 Chemnitz Grand Prix in Germany. In November 1977 Sturzebecher sold the Veritas to Mr Don Williams of Las Vegas, Nevada, who kept it until a Mr Jans from the Netherlands bought and restored it. Mr Jans sold to the current owner in August 2008.
Restored initially in 1989, the car was shown at the Pebble Beach Concours d'Élégance in 1992, receiving a 2nd place award in the 'Open Wheel' category. In 2010 a complete restoration was undertaken and it is worth noting that the car retains its original chassis, most of its original bodywork and its original 2.0-litre Heinkel racing engine, which was rebuilt in 2015 by specialist Norbert Kemken. Cycle wings and lights have been added to facilitate road registration but are easily removed for competition. Offered with Netherlands registration papers and technical inspection, this is a very fast and historically important German Grand Prix car in top condition, eligible to participate in historic Grands Prix such as Monaco.